Joëlle Roy

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Textes de l’album Paysage intérieur (2018)

Identité épaillée

Refrain :

Identité épaillée comme les flots du Mississippi

Identité éparpillée dans quelques coins de quelques pays

Ici et là et nulle part à la fois

Cette idée de rentrer

Comme un vieux film décoloré

(2e refrain : comme un vieux rêve désabusé)

(3e refrain : comme un vieux souvenir oublié)

Identité virtuelle; mon adresse est courriel

 

La brise berce, berce la savane

Siffle un air sur un fond de Louisiane

Se couche un soleil de plomb

Mari chante ma chanson

Chante, chante Mari

Pour les haricots toujours pas salés

 

(refrain)

 

Doux, doux est le serein

Doux le reflet de l’eau

L’Île Brulé au loin

Dors sur le dos

La fraîche sur mon accordéon

Qui joue une toute nouvelle chanson

Au pays où je suis née

Toujours, toujours j’y retournerai

 

(refrain)

 

Une baie immense au large

Où il fait bon rentrer

À l’abri du vent, des vagues, du danger

La Mer douce est fâchée

Je ferais mieux d’y rester

Passe, passe la nuit

File le temps sans bruit

 

Brise-moi pas le cœur

Refrain :

Brise-moi pas le cœur

Penses-y avant de m’habiter

Brise-moi pas le cœur

Check le ticket avant d’embarquer

J’t’aime depuis toujours

Tu peux m’enfermer dans ta tour

Vas et viens à tes heures

Mais brise-moi pas le cœur

 

Quand je t’ai vu passer dans ton pick up Silverado

Passe et repasse le frisson dans le dos

Tu t’es garé sur la pelouse en avant

Et aussitôt s’est arrêté le temps

 

(refrain)

 

Du haut, tous les deux

De ta Chevy maison

Et l’horizon qui fuit comme de raison

On file, on roule, on cruise

Sur le highway

On rit, on jase, on rêve

Sur une tasse de café

 

(refrain)

 

J’ai peur que tu te lèves un matin

Que tu décides que c’est trop, c’est trop plein

Trop intense, trop d’amour

Trop toujours pour toujours

Trop c’est comme pas assez

On peut jamais gagner

 

(refrain)

 

Ça me fait chier de t’oublier

Paroles et musique : Joëlle Roy

 

La croisée des chemins croise la jambe

Tappe du pied; m’épouffante

It’s a one way baby; t’as pris le côté cour

Moi à l’inverse, mon p’tit coeur se berce

 

Refrain :

Oh oui, c’est sûr, j’ai mové on

C’est sûr, j’ai pas manqué de bateaux

Oh oui, c’est sûr, je keep on keepin’ on

Mais ça me fait chier de t’oublier

 

Les objets souvenirs ne me parlent plus

L’écho de ta voix je ne l’entends pas

On est où on est, pas où on serait

Et d’ailleurs, je n’y pense jamais

 

(refrain)

 

Plus jamais de détours

 

Plus de ruelles, plus de garnotte sous mes bottes

Plus de poudre d’étoiles perdues

Plus de ruelles, plus de garnotte sous mes bottes

Plus de poudre d’étoiles perdues

 

Refrain :

Plus jamais de détours

Je n’ai plus le temps

Plus de longs détours

À courir les vents

 

Plus de soleil dans les yeux

Plus de fumée sans feu

Plus de je ne sais pas

Plus de on verra

Plus de soleil dans les yeux

Plus de fumée sans feu

Le soleil ne se couche pas

Il s’en va

 

(refrain)

 

Si je fais la cour, je la fais grande

Avec un banc tout blanc

Si je fais la cour

Je la fais belle

Pour m’y asseoir un peu

 

Plus de ruelles, plus de garnotte sous mes bottes

Plus de poudre d’étoiles perdues

 

 

Paysage intérieur

Joëlle Roy

 

Dans mon paysage intérieur, souffle ce vent

Qui propulse vers un dépassement; un ailleurs

Sur un sentier viscéral, sans devant ni derrière

Il bouscule et façonne mon décor intérieur

 

Refrain:

Meublé de tous ces petits bonheurs

Imprévisibles, invisibles mais tangibles

Nouvelle comme une toute première neige,

Fébrile comme le rayon du matin

Comme une poignée de main, d’aplomb, sincère

 

Dans mon paysage intérieur, cette eau infinie

Coule jours et nuits; rafraîchi mes heures; arrose la rose

Parfois elle déborde de peine

Une débâcle souterraine

Tout au fond de mon cœur-frisson coule un printemps

 

(Refrain)

 

Dans ce paysage intérieur

Y a une paix si belle qui m’appelle

Comme une voix, comme un mantra

Inlassablement

Sa douceur m’envoûte. Malhabile, je la couvre d’harmonie

Elle me sourit. Elle sourit.

 

Chanceux d’être un chat

Les chats s’approchent pour souper

C’est leur high de la journée

Eux-autres savent prendre la routine

Jour après jour ils mangent d’la sardine

 

Refrain :

Des fois j’aimerais ça être un chat

Pas avoir besoin d’une cabane

D’être bien, d’être satisfaite

Juste à manger ma canne

 

Le minou s’étend au soleil

Se chauffe la couenne, se frotte les oreilles

Regarde le ciel et ne s’inquiète de rien

Il est content car il a le ventre plein

 

(refrain)

 

Miss Mew s’installe sur le toit

Aux premières loges, vue sur le chat

Pour passer l’temps ils se font la cour

Mais quand la canne sonne, au diable les amours

 

Mon t-shirt

Mon t-shirt délavé

Fait partie de ma peau

Il m’a longtemps traîné

Il connaît mes défauts

Quand je l’ai acheté

Je lui ai mis mon nom su’l’ dos

Tout le monde l’a remarqué

C’est devenu mon drapeau

 

Refrain

Tu vieillis avec moi

Nous changeons de couleur

Je te laisserai pas tomber

Tu portes bien ma sueur

Et mon cœur!

 

Mais depuis il pâlit

Le soleil, le lavage

C’est dommage il vieillit

Lui mon seul bagage

 

(refrain)

 

Même quand t’auras des trous

Je te porterai partout

Je te sauverai des poubelles

Je te rendrai immortel!!!

 

Insatiablement

Je te souhaite d’la rencontrer

Un jour face à face

L’impitoyable vérité

Le reflet dans la glace

Celle qui ment pas

Pas de bullshit

Ta vie sur un plat

Tes hangups, tes bibittes

 

Refrain :

D’ici là, pendant ce temps

Tu fumes et tu bois insatiablement

La la la la la….

 

La bêtise humaine

Continue de faire la folle

De jours en semaines

Nouveaux buzz qui décollent

Toutes ses nuits blanches

Tournent sans fin

Du soir au matin

De jours sans lendemains

 

(refrain)

 

Tourne, tourne, tourne en rond

Le marasme émotif

L’épopée, la chanson traîne de vieux motifs

Au coin de ton cœur

Veille une flamme

D’espoir, de maison

À qui le blâme

 

(refrain)

 

 

J’entre

J’entre dans mon corps

Reposer mon âme

Je ne regarde dehors

Pour endormir le blâme

 

Refrain

Comme quelqu’un qui a fait

Ce qu’il avait à faire

Comme quelqu’un qui a envie

De se mêler de ses affaires

J’entre

 

J’entre dans ma tête

Débourrer mon crâne

Stopper la tempête

Jaser avec mon ange

J’entre

 

J’entre dans mon cœur

À l’abri de l’âge

Et je n’ai plus peur

Plus de rage

(refrain)

 

Dimanche après-midi

Par André Paiement avec Cano

C’est dimanche après-midi
Et tout s’arrête dans mon village
Si tu étais ici
Je ferais cesser l’orage
La pluie qui claque sur le pavé
J’ai envie d’aller marcher

Dans l’eau jusqu’aux genoux
Patauger comme un enfant
Je me sens un peu fou
Mais y faut ben que je passe le temps

Je me sens un peu plus vide
Un peu plus vieux
Un peu plus gris
C’est dimanche après-midi
Et j’aimerais bien que tu sois ici

Les autos sont à l’église
Et puis j’entends quelqu’un chanter
Le restaurant est fermé
Je ne peux même pas prendre mon café
Le vent qui souffle sur la pluie
Et l’arc-en-ciel qui me sourit

Oh qu’y fait beau chez nous
Le ciel est ensoleillé
Je me sens un peu saoul
Des moments de ma journée

Je me sens un peu plus vide
Un peu plus vieux
Un peu plus gris
Ah oui c’est dimanche après-midi
Et j’aimerais donc que tu sois ici

 

 

Extraits

Liens rapides


Il n’y a pas de honte (1:22)

J’ai dans l’œil une larme qui ne veut pas couler
Coule petite larme, si tel est ton destin, si tel est ton charme
Coule sur ma joue
File dans mon cou
Va jusqu’au bout comme le train

Refrain :
Il n’y a pas de honte à couler, à pleurer
Quand on est une larme
Quand on est une larme, il n’y a pas de honte à couler, à pleurer
Oh non, y a pas de honte!

J’ai dans la gorge un motion
Qui refuse de parler
De peur de tout dire, de peur de se montrer comme il est
Et pourtant mon oreille ne le répèterait pas
Grogne entre mes dents, parle-moi

Refrain :
Il n’y a pas de honte à grogner, à hurler
Quand on est un motion
Quand on est un motton, il n’y a pas de honte
À grogner, à hurler, oh non y’a pas de honte!

J’ai sur les lèvres une envie de te dire
Une envie de m’ouvrir une fois pour de bon
Si je vidais mon sac, j’emplirais une maison à deux étages, à deux balcons

(reprise des 2 refrains)


Happiness (1:59)

Appris à être toujours polie, bien élevée, avenante, généreuse et croyante
Appris à aider les malheureux, les bad lucky, les malades, les pauvres et puis les vieux.
Ne pas compter les tours pour tendre la main
Faire le grand détour pour un ami

Refrain :
À être heureuse j’ai pas appris
Ça serait essentiel dans la vie
Happiness for dummies, sweet, sweet please

Appris à être écologique, économiste, biologique
De la planète, je m’inquiète
Je prends bien soin de ma santé. Combinaison alimentaire
Je peux t’en parler, c’est mon affaire
Je m’entraîne tous les soirs
C’est quand même dur à croire que je passe à côté
Qu’on ne m’en a pas parlé

(Refrain)

Appris qu’il faut monter l’échelle. Monter, monter et faire la belle
Super, super professionnel
Souper avec des carriéristes. Ne pas trop remettre en question.
Et gonfle, gonfle le ballon.
Appris qu’il faut être vrai ou bien se faire accroire
Que tout est beau tout est bien. Conter l’histoire.


Ce moment est parfait (1:32)

Refrain :
Vraiment, ce petit moment, il est parfait
Moment unique, il ne reviendra jamais
Repu du passé, libre devant l’avenir
Il peut rester là tranquille, en paix comme une île

Pourquoi les regrets, pourquoi l’envie?
Vivre chaque instant pleinement
S’embarquer à fond d’train, intensément
Comme si c’était le dernier du monde
Du monde entier

Ce moment est indépendant
Brave comme un adolescent
Il vit ici et maintenant
Veut rien savoir d’ailleurs dans le monde
Dans le monde entier

Et un jour dans les derniers jours
On suppliera son retour
Nous prendra d’assaut un amour
Pour ce temps d’antan
Où l’on avait le temps, le temps


Vivre à côté de soi (2:31)

Refrain :
Vivre juste à côté de soi
Comme si on ne se connaissait pas
Comme si on ne s’était jamais vraiment vraiment rencontré
Des voisins étrangers qui s’ignorent bien volontiers
Vivre juste à côté de soi

Entre ce qu’il faut, ce qu’il fallait
Ce qui pourrait, ce qui devrait
L’âme tangiverse sur un fil
Le quotidien étroit a vraiment tout les droits
Entre les si et les peut-être
Les voeux pieux trop coûteux
Les rêves s’endorment dans le ciel
Le quotidien étroit
L’écrase sous son doigt

La vie bouscule, nous recule
Dans les petits coins et racoins
Que l’on déteste comme la peste
Les questions se taisent et le feu devient braise
Le boulot tarde et retarde
Les aventures, les désirs
Toutes ces envies de partir
Plus souvent qu’autrement
La vie prend tout mon temps


Drôle de revenir (1:19)

Les 2 pieds dans le souvenir
Ça fait drôle de revenir
Le même pont à traverser
Où tant d’eau a coulé
Je traverse les images
D’un immense album photo
Les visages filent comme un bon vieux film rétro

Refrain :
Ouh…. Salut!
Y a si longtemps qu’on s’est vu
Les années ont passé, les enfants ont grandi
Ici et là dans nos cheveux, quelques traces de gris
Salut Lorraine, Louise, José
On prend-tu un café avec du Bailey

Tapisserie d’hier, taquinerie familière
Des fantômes sympathiques
Apparaissent et sourient
Viennent chercher le petit
Le petit cœur au fond de moi
Qui s’élance et cri : Me revoilà!

Revenir sans attente
En touriste, en ami
Nomade sédentaire
Tout petit pied-à-terre
Quelque part dans l’univers
Mais remettre les pieds chez-vous
Ça vous fout un frisson dans le dos

 


© Joëlle Roy 2016